Mercredi 22 Juin, 15 h 00, nous hissons
les voiles direction les îles Selvagens.
Nous quittons la civilisation pour
4,5,6 ou 7 jours
Entre 24 et 36 heures de voile en
fonction du vent !
Et au milieu de la nuit, un passager
clandestin...qui s'est envolé au petit matin !
Son départ a coïncidé avec une
détérioration de l'état de la mer...
La fin de la navigation en fut très
pénible.
Mais peu avant d'arriver, nous pûmes
assister à un ballet de dauphins, spectacle toujours aussi
subjugant...
Et juste avant d'entrer dans la réserve
marine des îles, nous avons eu la chance de pêcher une daurade
coryphène d'environ 4 kgs.
Nous avons contourner le Sud de l'île
au moteur car les abords sont mal cartographiés et il y a de
nombreux hauts-fonds...
Alors, c'est avec soulagement que nous
avons jeté l'ancre dans l'anse de Cagarras.
Les fonds sont constitués de dalles
rocheuses entre lequelles l'ancre est sensée se coincer ! Il a
fallu aller vérifier dans de l'eau à 22°C;c'est toujours un peu
frais...
Après avoir remis notre autorisation
aux gardiens, il nous ont fait faire le tour de l'île à la
découverte des pétrels. Ces oiseaux nichent dans les creux des
rochers. Le mâle et la femelle se relaient pour couver quand l'un va
pêcher en mer pour se nourrir. Chaque année, chaque couple qui
reste fidèle toute sa vie, ne couve qu'un seul œuf. Quand le jeune
pétrel est capable de se nourrir seul, ses parents partent dans
l'hémispère Sud et, lui, reste autour de l'île pour finir de
grandir et pouvoir partir, lui aussi, dans l'hémisphère Sud. Il y
restera 7 ans avant de revenir sur l'île pour se reproduire à son
tour.
L'île par elle-même est d'origine
volcanique ! Je suppose que ça vous étonne...
Mais alors que les Desertas, où nous
étions il y a 2 jours, forment une épine rocheuse, les selvagens
forment un plateau aride bordé de falaises abruptes sur lequel
l'homme s'implanta quelques temps, mais ne put rester, probablement à
cause de la rareté (ou de la raréfaction) des pluies. D'après les
gardiens, il y a maintenant 2 ans qu'il n'y a pas plu !
Sur le plateau, la flore se
re-développe depuis l'éradication des lapins et des rats, il y a 12
ans.
Nous sommes allés jusqu'au phare, à
167 m d'altitude, et avons pu admirer Anuanua qui nous attendait dans
sa crique sauvage.
De retour à la maison des gardes, ils
nous ont offert l'apéritif avec des graines de lupins à l'ail, des
olives et une boisson désaltérante de leur composition : du
vin rouge avec de la bière, du sucre et du citron.
Ça se laisse boire avec plaisir !
Merci à vous Fernando, Jacques et Jorge.
La visite d'un petit gecko conclut
joyeusement cette agréable journée.
La météo n'est pas très bonne et
nous sommes coincés, à l'abri dans la crique, jusqu'à lundi 27
Juin.
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