Après 10 jours passés au mouillage à
Puerto de Las Nieves pour attendre que les conditions de navigation
redeviennent correctes, les prévisions météo annoncent 10 nœuds
de vent et une houle de 1,30 m pour le jeudi 17 Novembre. Nous
décidons donc de rejoindre Las Palmas ce jour-là.
Et bien, comme d'habitude, les
prévisions ont sous-évalué les conditions réelles : le vent
est d'au moins 15 nœuds et la houle, croisée bien sûr, est de
presque 2 m.
Cette dernière navigation de l'année
2016 est donc aussi désagréable que toutes les autres que nous
avons faites aux Canaries !
Néanmoins, le nouveau pare-brise s'est
révélé d'une très grande utilité.
Et après 6 heures d'une navigation
super pénible et inconfortable, nous avons enfin jeté l'ancre au
mouillage de Las Palmas. Le mouillage est sur-peuplé car les bateaux
participant à l'ARC ne sont pas encore partis !
ARC, ça veut dire Atlantic Rally for
Cruisers. En gros, c'est une entreprise purement commerciale destinée
à rassurer certains marins TRES fortunés (1500 € pour un bateau de 12 mètres) et très peu sûrs d'eux à
traverser l'océan atlantique.
Et ce business s'avère tellement
rentable que le port de Las Palmas vire une grande partie de ses
bateaux pour accueillir les porte-monnaies flottants de l'ARC.
Quelques jours plus tard, nous
rencontrons Sieger et Patricia qui doivent faire la traversée de
l'Atlantique avec nous et Léo.
Nous passons presque 3 semaines
ensemble pour voir si nos tempéraments s'accordent.
A priori, ça devrait aller.
Le 05 décembre, nous prenons l'avion
pour rentrer en France pour les fêtes de fin d'année.
Au final, nous y resterons 3 mois pour
finaliser tous les tracas administratifs liés à la cessation
d'activité d'Eric l'année dernière. Mais il a aussi fallu passer
des heures sur Internet et au téléphone pour essayer de faire
baisser les cotisations d'assurances Santé, Rapatriement, Voiture,
Hospitalisation !
Le 02 Mars, nous reprenons l'avion pour
les Canaries avec notre ami Seb. Il nous avait déjà accompagnés
pour la traversée Portugal-Madère-Canaries.
Le 04 Mars, nous récupérons Corentin,
le fils d'Eric. Il a réussi à se libérer pendant 1 mois et demi de
son travail aux Sables d'Olonne, sur le chantier Ant-Arctic-Lab.
Nos derniers jours aux Canaries ne sont
pas simples du tout.
En effet, nous sommes au mouillage et
devons y rester car le port est en travaux et il n'y a plus aucune
place de disponible.
Nous arrivons tout de même à négocier 3
heures au ponton d'accueil, 2 jours de suite pour faire les pleins
d'eau, de gazole, de nourriture et de légumes et fruits frais.
Et, tout en faisant notre approvisionnement, Delphine et Corentin assistent au défilé du Carnaval de Las Palmas.
Et, tout en faisant notre approvisionnement, Delphine et Corentin assistent au défilé du Carnaval de Las Palmas.
Mais le lendemain, le magasin bio qui devait nous fournir des noisettes, amandes, etc nous dit que les prix annoncés sont pour 500 g et non pour 1 kg !
Du coup, on court dans tout Las Palmas
pour trouver ce qu'il nous faut et, à 20 h, nous sommes enfin prêts
pour le départ prévu le lendemain vers 11 h.
Le 08 Mars, nous allons régler notre
dû à la Capitainerie et demandons notre papier de sortie du
territoire. Nous apprenons qu'il faut aller au bout du port de
commerce pour trouver le bureau de la police des frontières où on
nous délivrera notre clearance.
Après manger, avec Corentin, nous
prenons les passeports des 7 membres de l'équipage et nous rendons
au bureau indiqué. Là, les choses se compliquent un peu car on ne
parle pas espagnol et les douaniers, eux, ne parlent qu'espagnol !
On finit par se comprendre et, alors
que je remplis l'imprimé nécessaire, la douanière m'interpelle au
sujet de Patricia, notre équipière américaine. Cela fait plus de 6
mois et quelques jours qu'elle est en Espagne et elle n'avait droit
qu'à 6 mois et pas un jour de plus.
Comme j'explique à la douanière que nous partons ce soir dès que nous avons notre clearance, elle tamponne le passeport de Patricia en précisant bien qu'elle n'a plus le droit de poser le pied à terre et qu'elle est consignée sur le bateau jusqu'à notre sortie des eaux territoriales.
Comme j'explique à la douanière que nous partons ce soir dès que nous avons notre clearance, elle tamponne le passeport de Patricia en précisant bien qu'elle n'a plus le droit de poser le pied à terre et qu'elle est consignée sur le bateau jusqu'à notre sortie des eaux territoriales.
Avec notre papier rempli et tamponné,
Corentin et moi retournons au bateau où le reste de l'équipage a
fini les préparatifs de départ.
Il est 16 h 45 quand nous levons
l'ancre.
C'est parti pour 8 à 10 jours de mer
avant d'atteindre le Cap Vert.
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