mercredi 16 novembre 2016

Au revoir Playa Guigui

Encore une fois, les prévisions météo annoncent un vent fort avec de violentes rafales et une grosse houle. Nous sommes donc contraints de quitter Playa Guigui et nos amis. Sachant que nous ne pourrons certainement pas y revenir, Simon vient manger avec nous et avec Léo, un jeune homme passionnant dont nous avons fait la connaissance sur la plage, et qui souhaite qu'on l'emmène à Puerto de las Nieves.


Pendant la traversée, un superbe arc-en-ciel vient adoucir la tristesse d'avoir quitter nos amis.


Léo découvre le catamaran polynésien, et il adore...


Nous sommes donc arrivés à notre petit port de Puerto de las Nieves et allons y rester du 5 novembre au 19, en attendant la fin du mauvais temps.
La vie y est paisible avec peu de touristes.
Léo qui a commencé à jouer de la guitare il y a un an seulement, nous enchante tous les matins.


Mais les conditions météo se détériorent et Léo va vivre sa première aventure nautique.

Cette aventure, nous tenons à la dédicacer à Marie qui va la lire depuis son fauteuil et frissonner.
Bien ancrés au mouillage, nous décidons d'aller chercher quelques légumes et fruits frais à Agaete. Une belle petite balade, où l'on trouve des frangipaniers, des hibiscus, des bougainvilliers, des eucalyptus, des grenadiers, des bananiers, des avocatiers mais juste pour le plaisir des yeux. 
De retour au bateau, le vent forcit. On décide donc de remonter l'annexe pour éviter qu'elle tape contre le bateau. 
Tous les trois contents, on se met à préparer le repas quand soudain on entend un bruit vraiment bizarre, on sort immédiatement de la cuisine, et là, on voit qu'une rafale de vent a propulsé l'annexe en bas du bateau avec le moteur hors-bord sous l'eau, et qu'elle dérive rapidement en direction des rochers. Eric dit : « je peux pas y aller, je ne vais pas risquer ma peau pour une annexe ! ». Delphine, ne pouvant rien faire, reste silencieuse mais, tout à coup Léo dit : si allons-y, je viens t'aider ! » et les voilà qui plongent et nagent le plus vite possible pour rattraper l'annexe avant qu'elle n'aille se fracasser contre les rochers. Ils y parviennent de justesse mais le plus dur reste à faire !
Le retour avec de terribles rafales et une méchante houle contre eux est épuisant, mais après une grosse lutte, ils finissent par rejoindre le bateau. Delphine leur a vite donner des couvertures qu'elle avait préparé car ils étaient frigorifiés. 
Tout se termine bien et même le petit moteur, une fois démonté et séché, a redémarré du premier coup (normal, éric connaît la procédure depuis l'autre aventure survenue à La Caleta)


Léo qui devait repartir pour Maspalomas au sud de l'île, est finalement resté trois jours avec nous et adore Anuanua. D'ailleurs, il envisage de faire la traversée Canaries / Cap Vert avec nous.
Le temps ne s'améliorant toujours pas, Eric installe un système de fixation au plafond pour la guitare de Corentin et s'attaque à la réalisation des protections latérales et avant de notre cabote.





Confection aussi de housses pour protéger les winchs de la poussière et une autre housse pour protéger la perche IOR des UV.



Pendant ce temps, Delphine ré-organise tout le rangement du bateau pour libérer les couchettes de nos futurs passagers.

La chambre de Seb

La chambre de Léo

La chambre de Patricia et Sieger

Bientôt, nous retournons à Las Palmas pour faire, avant notre retour en France pour les Fêtes, les derniers préparatifs indispensables pour la future traversée prévue début Février.

jeudi 10 novembre 2016

Playa Guigui - suite

Fichtre ! On a bien fait de venir se protéger derrière la digue du Puerto de las Nieves.
Lundi et mardi, la houle faisait plus de 3 mètres de haut et les vagues venaient s'écraser contre le mur en béton.
Même dans le port, les vagues faisaient presque 1 mètre. Alors, on a préféré ne pas quitter le bateau et veiller à la bonne tenue de notre ancre sous les assauts de la mer.
Du coup, il n'y aura pas de photo des flots déchaînés...
Allez, on en mets une quand même, prise du bateau, mais on ne se rend pas vraiment compte de l'état de la mer.


Jeudi, la mer s'était calmée. Nous sommes donc allés chercher nos fichiers météo devant la bibliothèque municipale et avons fait le plein de provisions, puis nous sommes retournés à playa Guigui.



Le lendemain, nous avons assisté, stupéfaits, à l'enlèvement des déchets par hélicoptère. Quand on sait le prix d'une heure de vol d'hélico, on se dit que, même ici, on balance l'argent par les fenêtres ; parce qu'avec un zodiac, on pouvait ramener ces déchets au port le plus proche qui est à moins d'une demi-heure de la plage.



La fin de la journée fut plus amusante car nous avons eu la visite de Simon qui est venu à la nage. Mais, Simon trouve toujours que l'eau est froide, alors nous lui avons prêté la combinaison de plongée de Corentin. Les contorsions de la séance d'enfilage furent hilarantes.





Mais, il a fini par y arriver et a pu rejoindre la plage bien au chaud.



Il en a d'ailleurs profité pour pêcher au bord des rouleaux et a réussi à attraper un poisson qu'il a eu beaucoup de réticence à tuer !
Nous, pendant ce temps, on profitait d'un superbe coucher de soleil.


Le lendemain, il fait beau et sec, donc opération ''peinture''.


Et le soir, Alex, un habitant du vallon de playa Guigui nous offre un poulpe de 3 kilos que nous dégustons avec Simon.


Quelques jours plus tard, nous partons pour découvrir le sud de Gran Canaria.
Toute la côte est couverte par des hôtels dont l'architecture est dans le plus pur style ''abominable et triste'' …







La pointe sud de l'île est coiffée d'une cimenterie hideuse qui a stoppée la progression du développement de la bétonnisation.


La nature sauvage et aride reprend ses droits et nous découvrons alors une petite plage sauvage que David nous avait indiqué et où nous le retrouvons.




mercredi 26 octobre 2016

Playa Guigui

Après une nuit de sommeil réparateur, la plage nous apparaît dans toute sa beauté et sa solitude. David et Simon voulaient un endroit reculé du monde moderne ; et bien ils l'ont trouvé !


Les seuls moyens d'accès à la plage sont une marche de 2 h 30 sur un sentier escarpé dans les montagnes environnantes ou en bateau quand les rouleaux qui déferlent ne sont pas trop gros !


D'ailleurs, David s'est mis en tenue d'Adam pour les affronter et débarquer tout le barda qu'ils ont emmené !
Même avec la grosse annexe, il faudra plusieurs aller-retours.


Pendant qu'ils installent leur campement, nous profitons de la sérénité de l'endroit pour nous ressourcer et profiter de la douceur du soleil.




Deux jours plus tard, nous décidons d'aller voir comment ils sont installés, manger avec eux et dormir sur la terre ferme ; ce qui ne nous est plus arrivé depuis de nombreux mois...
Nous laissons donc Anuanua, seul, au mouillage.


Eric en profite pour ramener la ''fabuleuse'' canne à pêche de David, qui n'est autre qu'une branche de palmier effeuillée.


Nous visitons ensuite le coin ''réserves''


le coin ''salle à manger''


et le coin ''vaisselle'' alimenté par une source qui coule toute l'année !


Nous profitons d'ailleurs de cette eau gratuite et pure pour refaire nos pleins !

Et un premier jerrycan !



Et des jerricans, on en a beaucoup ! alors, on ne vous a pas mis une photo pour chaque : on ne voulait surtout pas vous lasser ...

Pendant ce temps, David se prépare pour aller pêcher le repas du soir. Il est déjà 19 h ; il était temps d'y penser...


David et Simon partent avec notre petite annexe pour essayer de rejoindre un coin poissonneux, mais il semblerait que les poissons soient effrayés par l'embarcation et la partie de pêche se finira à pied, à la limite des rouleaux.


Delphine en profite pour aller se baigner.


Et profite des derniers rayons du soleil pour se sècher.


Puis elle s'installe pour méditer en regardant nos deux pêcheurs...



Mais cela valut la peine d'attendre, 11 poissons sont au menu de ce soir, accompagnés de quinoa que Simon fait cuire sans tarder.



Au petit matin, après une nuit rendue inconfortable à cause de la dureté du sable, nous quittons notre tente et allons nous dégourdir les jambes le long de la plage.



Trois jours plus tard, la météo annonce une mer avec une énorme houle. Nous ne pouvons rester devant playa Guigui et partons nous mettre à l'abri en lieu sûr à Puerto de Las Nieves, à 3 h plus au nord.