samedi 29 avril 2017

Adios Les Canaries

Après 10 jours passés au mouillage à Puerto de Las Nieves pour attendre que les conditions de navigation redeviennent correctes, les prévisions météo annoncent 10 nœuds de vent et une houle de 1,30 m pour le jeudi 17 Novembre. Nous décidons donc de rejoindre Las Palmas ce jour-là.
Et bien, comme d'habitude, les prévisions ont sous-évalué les conditions réelles : le vent est d'au moins 15 nœuds et la houle, croisée bien sûr, est de presque 2 m.
Cette dernière navigation de l'année 2016 est donc aussi désagréable que toutes les autres que nous avons faites aux Canaries !
Néanmoins, le nouveau pare-brise s'est révélé d'une très grande utilité.




Et après 6 heures d'une navigation super pénible et inconfortable, nous avons enfin jeté l'ancre au mouillage de Las Palmas. Le mouillage est sur-peuplé car les bateaux participant à l'ARC ne sont pas encore partis !
ARC, ça veut dire Atlantic Rally for Cruisers. En gros, c'est une entreprise purement commerciale destinée à rassurer certains marins TRES fortunés (1500 € pour un bateau de 12 mètres) et très peu sûrs d'eux à traverser l'océan atlantique. 
Et ce business s'avère tellement rentable que le port de Las Palmas vire une grande partie de ses bateaux pour accueillir les porte-monnaies flottants de l'ARC.

Quelques jours plus tard, nous rencontrons Sieger et Patricia qui doivent faire la traversée de l'Atlantique avec nous et Léo.
Nous passons presque 3 semaines ensemble pour voir si nos tempéraments s'accordent.
A priori, ça devrait aller.
Le 05 décembre, nous prenons l'avion pour rentrer en France pour les fêtes de fin d'année.

Au final, nous y resterons 3 mois pour finaliser tous les tracas administratifs liés à la cessation d'activité d'Eric l'année dernière. Mais il a aussi fallu passer des heures sur Internet et au téléphone pour essayer de faire baisser les cotisations d'assurances Santé, Rapatriement, Voiture, Hospitalisation !

Le 02 Mars, nous reprenons l'avion pour les Canaries avec notre ami Seb. Il nous avait déjà accompagnés pour la traversée Portugal-Madère-Canaries.
Le 04 Mars, nous récupérons Corentin, le fils d'Eric. Il a réussi à se libérer pendant 1 mois et demi de son travail aux Sables d'Olonne, sur le chantier Ant-Arctic-Lab.

Nos derniers jours aux Canaries ne sont pas simples du tout.
En effet, nous sommes au mouillage et devons y rester car le port est en travaux et il n'y a plus aucune place de disponible. 
Nous arrivons tout de même à négocier 3 heures au ponton d'accueil, 2 jours de suite pour faire les pleins d'eau, de gazole, de nourriture et de légumes et fruits frais.

Et, tout en faisant notre approvisionnement, Delphine et Corentin assistent au défilé du Carnaval de Las Palmas.






Mais le lendemain, le magasin bio qui devait nous fournir des noisettes, amandes, etc nous dit que les prix annoncés sont pour 500 g et non pour 1 kg !
Du coup, on court dans tout Las Palmas pour trouver ce qu'il nous faut et, à 20 h, nous sommes enfin prêts pour le départ prévu le lendemain vers 11 h.
Le 08 Mars, nous allons régler notre dû à la Capitainerie et demandons notre papier de sortie du territoire. Nous apprenons qu'il faut aller au bout du port de commerce pour trouver le bureau de la police des frontières où on nous délivrera notre clearance.
Après manger, avec Corentin, nous prenons les passeports des 7 membres de l'équipage et nous rendons au bureau indiqué. Là, les choses se compliquent un peu car on ne parle pas espagnol et les douaniers, eux, ne parlent qu'espagnol !
On finit par se comprendre et, alors que je remplis l'imprimé nécessaire, la douanière m'interpelle au sujet de Patricia, notre équipière américaine. Cela fait plus de 6 mois et quelques jours qu'elle est en Espagne et elle n'avait droit qu'à 6 mois et pas un jour de plus.
Comme j'explique à la douanière que nous partons ce soir dès que nous avons notre clearance, elle tamponne le passeport de Patricia en précisant bien qu'elle n'a plus le droit de poser le pied à terre et qu'elle est consignée sur le bateau jusqu'à notre sortie des eaux territoriales.
Avec notre papier rempli et tamponné, Corentin et moi retournons au bateau où le reste de l'équipage a fini les préparatifs de départ.


Il est 16 h 45 quand nous levons l'ancre.
C'est parti pour 8 à 10 jours de mer avant d'atteindre le Cap Vert.