mercredi 10 mai 2017

Traversée Canaries - Cap Vert

Partis le mercredi 08 Mars à 16 h 45 de Las Palmas, nous suivons la côte en direction du sud.

Vue générale de la traversée

Sur le coup de minuit, le vent forcit pour atteindre au moins 20 nœuds et change de direction fréquemment. La houle s'est un peu creusée. Pour nos passagers non-amarinés, la nuit est difficile et pas très rassurante.


Patricia se lève avec le mal de mer et le garde toute la journée malgré l'aplatissement de la houle.
Nous avons parcouru 115 miles nautiques ( 213 kms ) pendant les 24 premières heures. Pas mal !
Pourvu que ça dure ...
Vendredi 10, grâce à Corentin, nous avons vu  des baleines souffler.
Samedi 11, Patricia a toujours le mal de mer et, du coup, elle se permet d'avoir un comportement très déplaisant.
Dimanche 12 , nous décidons de débarquer Patricia et Sieger dès notre arrivée au Cap-Vert. Il n'est pas du tout envisageable de traverser l'Atlantique avec quelqu'un qui a le mal de mer en permanence et qui se permet de ne plus avoir de respect pour le reste de l'équipage.
Mardi 14 , la mer est plutôt calme et nous en profitons pour installer le régulateur d'allure. Nous ne l'avions pas mis à Las Palmas et depuis, nous allions trop vite ou la mer était trop grosse pour le mettre en place !
Nous apprécions vraiment cet équipier supplémentaire …
On aurait dû l'utiliser plus tôt mais, au début, il n'est vraiment pas évident de le régler correctement alors, pour éviter de trop se torturer le cerveau, on préfèrait barrer.
Jeudi 16 , nous arrivons à Palmeira sur Ilha do Sal à 11 h 15.




Nous avons parcouru 860 miles en 7 jours 18 heures 30 minutes. Je vous laisse calculer la moyenne...


Dans l'après-midi, nous accomplissons les formalités d'entrée au Cap-Vert. 
Un petit tour à la Policia Maritima et … nous devrons attendre le lendemain pour faire un petit tour au service Immigration dans le bureau d'en-face, car il n'est ouvert que de 8 h 30 à 11 h 30 !
Ici, le mot d'ordre est « no stress ».

Nous faisons la connaissance de Christophe, un jeune français, parti autour du monde en voilier et qui après avoir visité le Brésil et les Antilles, est revenu s'installer au Cap-Vert pour ouvrir un restaurant.



Après avoir débarqué Patricia et Sieger, nous reprenons la mer pour rejoindre Praia, la capitale, sur l'île de Santiago.


« Praia n'est pas une ville pour les touristes. Soyez prudents et la nuit, il faut toujours quelqu'un sur le bateau. » a dit le policier maritime.
Ce n'est pas vraiment ce que nous avons ressenti, mais nous sommes restés sur nos gardes.




Du coup, nous récupérons Heidi, faisons le plein de provisions sans nous attarder.
Nous avons quand même le temps d'écouter un sympathique cap-verdien.


Puis nous partons pour Ilha Brava où nous comptons terminer notre avitaillement en fruits et légumes frais.
Il nous faut 24 heures de navigation pour rejoindre cette île.
Peu avant d'arriver, la partie immergée du régulateur d'allure a cassé ; probablement à cause du vent trop fort et d'un mauvais réglage des voiles... Cela faisait longtemps que nous n'avions pas eu de travaux à faire, et cela commençait à nous manquer !

Arrivés au village de Furna, petit port de pêche, nous sommes accueillis chaleureusement par Alberte, un cap verdien qui parle français et qui nous aide à nous amarrer.



Bien ancrés à l'avant et l'arrière, nous allons à terre pour faire les formalités.
On profite également d'une machine à laver pour faire toutes nos lessives.




Le lendemain, nous allons visiter la ville de Sintra Nova. On se retrouve trente ans en arrière, la vie simple, pas de pollution, pas de violence.... mais nous avons quand même un tout petit peu d'Internet (un gros bateau de chez Orange, immatriculé à Marseille comme nous, installait des câbles dans l'océan).



Nous avons beaucoup de mal à faire nos dernières courses pour la grande traversée, pour le Brésil. Les fruits et légumes ne sont vraiment pas en grosses quantités sur les étals mais nous finissons par y arriver à peu près et nous écoulons nos derniers escudos, la monnaie du cap-vert car en France on ne peut plus les échanger.








Nous avons mangé de très bons poissons qu' Alberte nous a pêché.
Sur cette île, ils vivent grâce aux poissons qu'ils ont en abondance et c'est pour cela que beaucoup ne travaillent pas, ils n'ont pas beaucoup de besoins et sont très heureux.

Après avoir réparé notre régulateur, nous reprenons notre route pour le Brésil, nous reviendrons certainement visiter le Cap Vert (en mode avion) car pour le coup, Corentin n'a que quelques semaines de congés et on ne peut pas s'attarder plus longtemps.


Une nouvelle aventure s'annonce : la Transatlantique

Pendant laquelle, on espère pêcher de bons gros poissons bien frais !!!